#20jours#20Souvenirs - Jour 7 – La fois où j’ai vu Saturne de mes propres yeux

L’astronomie est un hobby que je pratique régulièrement depuis l’âge de dix ans de manière plus ou moins régulière.

Couverture de mon premier livre sur l'astronomie - paru en... 1979, un cadeau de ma marraine/mamie

A dix ans, j’ai d’ailleurs reçu ma première lunette astronomique et je fus déjà émerveillé de voir la surface de la lune « d’aussi près » alors que l’agrandissement maximal de la lunette était de x60.

Un an plus tard, je passai à un télescope de type « réflecteur » avec son système de miroirs reflétant la lumière reçue et dont l’oculaire était sur le côté, ce qui était plus commode pour regarder mais le réglage des miroirs pas toujours évident… Il y avait une petite lunette de visée pour être sûr d’avoir l’objet dans l’oculaire.

Ce télescope avait des lentilles spéciales pour le soleil et pour la lune et deux oculaires permettant d’agrandir l’image jusqu’à 150 ou 300 fois ! Au maximum, la moindre vibration et l’image tremblait. Mais en étant un tant soit peu délicat, on parvenait à observer le ciel profond.

Je me souviens d’observation du soleil avec le filtre adéquat et d’avoir pu voir les fameuses tâches solaires.

J’ai passé pas mal de soirée, surtout en hiver car le soir tombait tôt. En été, il m’est arrivé de camper dans le jardin, pas aussi souvent que je l’aurais voulu mais c’est au cours d’une de ces soirées que j’eus un soir la chance d’avoir Saturne et ses anneaux dont l’image se reflétait sur les miroirs pour arriver à l’oculaire ! C’est un souvenir inoubliable !

Un fin croissant de lune au soir du 31 mars 2025 au-dessus de Saint-Mard

Certes, en observant les étoiles on observe des corps célestes qui sont à des années lumières de nous et inatteignables pour les pauvres créatures que nous sommes mais Saturne est une planète de notre système solaire et ça change tout et avec ses anneaux, c’est une planète qui fascine !

Bien sûr, Mercure, Vénus, Mars et Jupiter ont été au programme selon les jours de même que les Pléiades, un groupe d’étoiles brillantes, sans parler de M31, la galaxie voisine d’Andromède et la nébuleuse à la tête de cheval dans la constellation d’Orion.

L'éclipse partielle de soleil du 29 mars 2025 au maximum

Que d’heures de rêveries en regardant les étoiles… et en regardant ces livres sur l’astronomie et ces photos magnifiques, enfin pour l’époque mais qu’importe, l’émerveillement était là et c’était pour moi une échappatoire à une vie pas toujours joyeuse…

Cet intérêt pour l’astronomie et l’observation du ciel doit sans doute quelque chose à un certain Curtis Newton, mieux connu sous le nom de Captain Future (ou Capitaine Flam) sans parler de Star Trek.

Et une soif de connaissance jamais assouvie ! Un besoin irrépressible de comprendre, de connaître entraînant une boulimie de lectures en tous genres (il fallait bien que j’occupe les mercredis après-midi et les week-ends où j’étais toujours tout seul ou avec mon frère cadet)…

Toujours est-il que j’ai gardé de cette époque un intérêt pour les découvertes astronomiques et cette manie d’avoir souvent la tête en l’air !

La lune presque pleine un soir de septembre 2024

#20jours20souvenirs - Jour - 4 - 1993 - Innocents, Infidèles et Carré!

Dans ma vie, je n’ai pas souvent été au concert, six ou sept fois tout au plus et encore plutôt après mes quarante ans. Il faut dire que les endroits confinés et très peuplés, ça me met un peu mal à l’aise.

J’étais entré dans la vingtaine, lorsque le groupe de J.P. Nataf, les Innocents connaissaient leurs premiers succès avec «Un homme extraordinaire » et « l’autre Finistère ». Je ne sais dire pourquoi mais j’ai tout de suite accroché à cette voix particulière.

Mais à la même époque, il y avait un groupe qui s’appelait « les Infidèles» qui chantaient des choses plus rock dont ce succès «Les larmes des maux» et c’est là que se produisit l’improbable ! Je crus acheter un ticket pour un concert des « Innocents » et j’avais acheté un ticket pour un concert des « Infidèles » !

Le pire, c’est que c’est le soir lorsque j’arrivais à la salle de concert qui se trouvait dans la discothèque du centre ville de Liège qui s’appellait « La Chapelle », un haut lieu de la vie nocturne liégeoise en plein centre-ville. Des groupes comme OMD, Madness et même les Simple Minds s’y sont produits ainsi que les grandes figures du rock belge : TC Matic, le groupe de notre Arno national, Jo Lemaire et Flouze, Front 242, … Si vous voulez revivre l’histoire de ce lieu, j’ai déniché un bel article sur le web.

Bref, quel ne fut pas ma gène lorsque je me rendis compte de ma méprise mais bon, puisque j’étais là, autant profiter du concert, les Infidèles n’étaient pas mes favoris mais j’aimais bien quand-même et je ne regrette pas car le concert était très bon !

Puisque j’en suis à évoquer la vie nocturne à Liège, allons faire un tour dans le Carré.
Quand il m’arrivait, rarement, de sortir en ville le vendredi soir, j’aimais bien aller dans un petit café sympa du carré qui s’appelait le « bric à brac » (si j’ai bon souvenir).

L’endroit était décoré de vieilles pochettes de 45 tours des années 1950 et 1960 et le décor était cosy avec des fauteuils bien confortables et il n’y en avait pas deux les mêmes. Il y avait un petit côté Saint-Germain des Prés dans cet endroit en plein cœur de la cité ardente. On y entendait Gréco, Gainsbourg, Barbara, Reggiani, Delpech, Ferrat, Ferré … Bref de la chanson française classique que j’appréciais beaucoup déjà à l’époque.

C’est un vrai bonheur que d’avoir eu la chance de connaître cette époque où avec le recul, tout paraissait simple alors que ce ne l’était pas toujours… mais il en souvent ainsi avec les souvenirs et le « bon vieux temps » qu’on a tendance à idéaliser…

Un monde parfait… comme le chantaient les innocents…

Pour illustrer cet article, une reprise (que j’ignorais jusqu’il y a cinq minutes) plutôt réussie de « Que Marianne était jolie» de Michel Delpech par les Innocents en 2016 et bien sûr «Des larmes des maux des Infidèles» !

youtube.com/watch?v=WzWx72Q722…

youtube.com/watch?v=kiFqsqousg…

Quelques liens

• SIte officiel des Innocents
• Page Wikipédia sur le groupe les Infidèles
• Page Wikipédia sur le Carré à Liège

#20Jours20Souvenirs - Jour 3 - Pépère

Je n'ai jamais eu de chance avec les chats aussi loin que je me souvienne... et c'est sans doute pour ça que j'ai décidé il y a vingts ans à l'occasion de ma mutation dans le sud du pays de renoncer à avoir des animaux de compagnie. Il faut dire qu'à un moment, ce n'est plus vraiment supportable...

Pépère pouvait être racoleur aussi

Entre empoisonnements, un chat fugueur, un chat chassé par d'autres, deux chats croqués par des bergers allemands... non, je n'ai jamais de chance avec les matous, pourtant je les aime bien.

Le pire souvenir, c'est ce chat errant qui était encore jeune et pas sauvage qui avait joué l'incruste dans l'appartement à la mer si bien qu'à la fin du weekend, mes parents avaient décidé de le ramener à la maison... Malheureusement, ce ne fût pas la meilleure idée... A peine quelques jours après, il se faisait attraper par le chien des voisins, un gros berger allemand... Les chats sont curieux, trop curieux et ont le don de se fourrer dans des situations inextricables...

Pépère sur son perchoir et intéressé par sa souris en peluche!

Je me souviens d'un autre chat, qu'on avait adopté d'une dame dont la chatte avait eu des jeunes. Celui-là, on l'a gardé assez longtemps, c'était un gros matou et le pauvre, la pire expérience fut sans doute ce voyage en train jusqu'à Oostende un vendredi soir où suite à bris de caténaire, nous étions arrivés à Oostende avec quatre heures de retard! La pauvre bête n'avait pas réclamé et l'on s'est toujours demandé s'il s'était retenu d'uriner consciemment ou si nous avions eu de la chance! Poussy, c'était son nom était un matou blanc et noir et du genre fugueur mais il revenait toujours parfois après plusieurs jours mais une fois, à l'hiver 1985-1986 où nous avions des nuits à -20° Celsius, il avait disparu et nous avions bien cru que cette fois, il ne reviendrait pas! Il faut dire que derrière les jardins, il y avait une petite rue en impasse mais en contrebas passait le "vicinal", une route construite sur l'assiette de l'ancienne ligne de tram vicinal et qui était assez fréquentée... Pourtant, une nuit, je fus réveillé par des grattements sur les encadrements de fenêtres en alu. J'allai voir et effectivement, le chat était là! Mes parents éveillés me demandèrent ce que je fabriquais par ces températures glaciales mais dès que je leur eut dit de quoi il retournait, ma mère s'est levé plus vite que son ombre pour aller donner à manger à la pauvre bête (qui n'avait pas l'air affamée ni d'avoir souffert du froid, on ne saura jamais où il avait été fourrer son museau). Finalement, c'est une sorte de SIDA des chats qui l'emportera et il a fallu se résoudre à le faire piquer... Un moment pas agréable car, on s'attache à ces bestioles!

Enfin, voilà, des anecdotes pas très jojo... et finalement, Pépère, a été le dernier chat que j'ai eu... Il venait comme la plupart d'un refuge et il revenait de loin... Il s'était fait remarqué comme seuls les chats savent le faire et l'opération de séduction avait fonctionné sur mon ami qui avait été au refuge en recherche d'une boule de poils... Lorsqu'il revint avec le chat, il apparu bien vite qu'il était mal en point, il avait une patte qui avait été amochée et pas/mal traitée si bien qu'il était un peu boiteux et ça ce n'était que le moins grave. Il avait un carnet sanitaire mais qui semblait être d'un autre chat tant tout ne semblait pas correspondre... Il avait une dent cassée aussi. Il devait s'agir d'un chat qui avait eu un accident ce que le refuge s'était bien gardé de dire...

Pépère, un vrai pépère mais qui revenait de loin et qui aimait se prélasser sur un coussin dans le bureau, toujours dans les parages des humains!

Nous avons été chez notre vétérinaire, un jeune gars super sympa qui faisait plutôt dans le bétail mais qui nous dépannait volontiers. Lorsqu'il a vu Pépère, il a tout de suite remarqué qu'il avait de la gale et qu'il était malade... Il ne donnait pas cher de la peau du minou, quelques mois tout au plus... Il voulait même nous faire une attestation pour le ramener au refuge mais j'ai catégoriquement refusé! Ce n'est pas le genre de la maison. Soit, il n'en avait peut-être pas pour longtemps à vivre mais au moins, il aurait un foyer accueillant et aimant! Le véto nous a donné un antibiotique et m'a montré comment procéder et pendant trois semaines, chaque jour, je lui faisais sa piqûre. Officiellement il avait sept ans mais en réalité, il en avait quasi le double selon le véto... et la peau tellement dure, qu'il ne rouspétait pas lorsque l'aiguille s'enfonçait. Et un petit miracle est arrivé, il a repris du poil de la bête, et a vécu de longues années bien au chaud, il ne sortait pas, non qu'on lui interdisait mais il n'avait pas envie apparemment. Et alors, quel pot de colle! Lorsque je rentrais du boulot après mon service de nuit, il était à la porte d'entrée qui disposait d'une petite baie vitrée, et miaulait avant même que je n'ouvre la porte. Une fois entré, pas le choix, il fallait m'asseoir dans le fauteuil et attendre que Monsieur en ai assez de mes genoux! Parfois, je m'endormais dans le fauteuil.

C'est le chat le plus affectueux que j'ai eu mais malgré tout, je n'ai jamais voulu en avoir d'autre après lui.

#20jours#20souvenirs - Jour 2 : le marché dominical de la Batte à Liège

Aujourd'hui, pour ce #20jours20souvenirs je vous emmène sur la Batte à Liège.

Le marché de la Batte vu depuis le pont des Arches en août 2019

Ce marché qui se tient tous les dimanches depuis 1561 est une véritable institution dans la cité Ardente. Sur 10.000 m² plus de quatre cents marchands de légumes, de vêtements, de fleurs et autres camelots, il s'étend sur les quais qui bordent la Meuse sur deux bons kilomètres.

Il est tellement important que le tracé du (futur) tram a été élaboré avec un itinéraire spécifique pour le dimanche matin étant donné qu'il ne pourra pas passer par le quai de la Batte lorsque se tient la Batte.

La Batte, c'est une fréquentation de 4 à 5 millions de visiteurs annuels qui viennent de toute la région et même au delà des frontières; en effet, nombreux sont les néerlandais, allemands, flamands et même français qui viennent flâner (ça, c'est vite dit car sur le coup de onze heures, c'est parfois tellement fréquenté que ça bouchonne!) sur ce gigantesque marché à ciel ouvert.

Une importante population d'origine italienne vit à Liège et par conséquent, on trouvera aussi aisément tous les produits qui fleurent bon le soleil et le sud. Le poulet rôti du dimanche pourra être trouvé sans peine.

Lorsque j'étais enfant, il arrivait qu'on y aille avec mes parents car on pouvait aussi acheter chiens, chats et autres animaux de compagnie mais aussi des poules. En 2019, date où la photo a été prise, il y avait encore des poules et des lapins mais des chiens et des chats, il n'y en a plus sur la Batte même mais on peut en trouver dans les animaleries situées sur le quai.

Si la plupart des marchés hebdomadaires ont tendance à décliner, celui de la Batte reste bien vivant.

Il est situé à deux pas du cœur historique de la ville de Liège qui fut la capitale de la principauté du même nom fondée par Notger en 980 et qui demeurera indépendante jusqu'en 1789. Cette année-là, une révolution renversa le pouvoir, il y eut quelques tentatives de restauration mais finalement, le territoire de la principauté sera rattaché à la France jusqu'en 1815 et le congrès de Vienne qui attribua les territoires qui deviendraient la Belgique moderne aux Pays-Bas après la défaite de Napoléon à Waterloo (au sud de Bruxelles). On ne manquera pas de visiter le coeur historique qui a gardé le caractère médiéval de certaines rues étroites comme En Neuvice... mais ça, ce sera pour une autre fois!

Mes souvenirs personnels de ce marché, sont les parfums et odeurs qui se mélangeaient, l'odeur du poulet rôti, l'adoption d'un chien avec lequel nous avons repris le bus pour rentrer à la maison dans la commune voisine d'Herstal. C'est aussi, un souvenir avec ma marraine, qui était aussi ma mamie, où un dimanche après-midi, nous avions pris le bateau qui ramenait les touristes néerlandais vers Maastricht et avions repris le train pour rentrer.

Quelques liens et références

• Page Wikipédia
• Site officiel du marché
• L'article consacré au quai de la Batte et la Halle aux Viandes sur le site de Claude Warzée
• Le site de Fabrice Muller sur la ville de Liège
• Article sur les Princes-Évêques
• Livre sur la Batte autrefois édité par Noir Dessin

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